À quelle fréquence attribuons-nous notre bonheur à quelqu'un ou à quelque chose d'extérieur à nous, et pourquoi le faisons-nous ?
Si nous atteignons cet objectif? si nous nous marions, si nous avons des enfants, si nous parvenons à avoir une maison à la campagne, si nous avons une bonne position de travail, alors nous serons « arrivés », nous serons heureux?
Il y a bien des "si" qui sont des conditions qui ne font que renforcer la croyance, erronée, que dans le présent, dans l'ici et maintenant, on ne peut pas être heureux.
Quel est le message caché de vos souhaits ?
Chaque fois que vous dites « Je serai heureux quand… », vous dites en fait que vous ne pouvez pas être heureux maintenant avec ce que vous avez, avec ce que vous êtes. Ce rêve que vous projettez dans le futur, hors de votre portée pour l'instant, crie le fait qu'à l'intérieur de vous, vous vous sentez incomplet, que quelque chose qui vous manque et qui vous rendrait heureux, vous ne l'avez pas en vous et vous regardez pour ça dehors.
Il peut être intéressant de comprendre ce qui se cache derrière votre désir, quel est son message, ce qu'il dit de vous. Il arrive souvent que nous nous concentrions sur une image idéale qui, même si elle est atteinte, nous laisse alors avec un amer sentiment de déception : « Ce n'est pas ce que j'imaginais ». Ensuite, nous nous sentons frustrés par tous les efforts déployés pour atteindre cet idéal qui ne nous donne pas ce bonheur tant attendu. Nous nous sentons trompés, démotivés et déprimés. Pourquoi tout ça?
Souvent on se limite à l'image de notre désir : on se laisse captiver par une promesse sans vraiment regarder ce qu'il y a en dessous, c'est pourquoi il est intéressant de « déshabiller » son désir, d'aller au-delà de la surface.
Le bonheur parle de responsabilité : êtes-vous prêt à risquer de vous en emparer ?
Lorsque nous attribuons le fardeau de nous rendre heureux à quelqu'un d'autre, c'est parce que nous abandonnons notre pouvoir personnel entre ses mains, nous n'en voulons pas. Le pouvoir personnel nous parle de responsabilité, d'un poids lourd à porter car il nous expose à l'erreur, à nos manquements. La responsabilité oblige notre Enfant Intérieur à sortir au grand jour pour grandir et agir dans le monde, mais si cet Enfant a peur ou souffre des nombreuses blessures non encore cicatrisées, il refusera de sortir de son cache-cache et de faire face le chemin qu'il est appelé à emprunter. , même s'il le conduira à découvrir l'émerveillement qu'il est, même si c'est le seul chemin qui le conduira à découvrir l'essence du bonheur.
Le sens des responsabilités nous oblige à prendre en main les rênes de notre vie, à participer activement à sa réalisation, à prendre des décisions ; tout cela nous expose à une peur profondément ancrée en nous : celle de faire des erreurs, de ne pas être à la hauteur, et par conséquent de ne pas être aimé, accepté pour ce que nous sommes. Alors nous préférons que quelqu'un d'autre ait tort.
Le bonheur se cache dans chacun de vos pas.
Nous ne prenons aucune responsabilité car nous avons peur de prendre des risques. Mais derrière tout cela, il n'y a que la peur de souffrir à nouveau. Mais peut-être pourrions-nous affronter ce problème différemment, une étape à la fois, sans angoisses ni jugements sur nous, reconnaissant et acceptant ce que nous sommes dans notre intégrité : forces et faiblesses, qualités et faiblesses, le tout inclus dans un seul paquet qui porte notre nom , et c'est bien comme ça.
On pourrait abandonner l'idée d'avoir à répondre à un modèle de perfection qui nous fait vivre avec un rocher sur le cœur, on pourrait s'en vouloir un instant au sol de ne pas être comme on voudrait (ou comme quelqu'un nous a poussés à vouloir être). Nous pourrions simplement rester un instant en nous et nous dire que pour l'instant nous pouvons suffire, puis faire un pas sur le chemin, puis un autre, et profiter de ces moments dans lesquels nous nous sentons appartenir, dans lesquels nous sentons que nous sont maîtres de notre vie.
Il suffirait de faire un pas après l'autre et de les vivre intensément, de profiter de nos pas, un à la fois, car peut-être que le secret du bonheur se trouve bien là : en reliant tous les petits bonheurs de la vie ensemble. C'est peut-être ce que nous appelons le "bonheur". Peut-être...
Celine Chauchet
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